Biocarburants L’incorporation d’huile de palme a bondi de 36 % en 2017
L’AGPB (blé), l’AGPM (maïs), et la CGB (betterave) dénoncent « un double langage du gouvernement », dont ils jugent que les actions favorisent les importations d’huile de palme. Les trois syndicats demandent une nouvelle ambition pour le bioéthanol français.
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« L’huile de palme incorporée aux essences a progressé de 36 % en 2017, s’inquiètent les trois syndicats dans un communiqué commun en date du 5 juillet, se basant sur un rapport annuel des Douanes, directement transmis aux filières concernées. Le gouvernement a récemment indiqué qu’il souhaitait réduire l’utilisation d’huile de palme soupçonnée de causer la déforestation ; or c’est exactement le contraire qui se passe et l’ouverture de l’usine de La Mède laisse présager un doublement potentiel de l’incorporation de ces produits ! »
Encourager les biocarburants français
« Alors que la part de l’éthanol français est restée stable à 5,7 %, les biocarburants de palme ont explosé, passant de 0,14 % en 2014 à 1,2 % en 2017 », détaillent-ils, tout en demandant au gouvernement d’opter pour une politique encourageant la production de biocarburant français, et notamment de bioéthanol (1). « Les agriculteurs français sont en mesure de couvrir ces marchés, sans déforestation, sans augmenter les surfaces concernées et en protégeant les sols pour un vrai bénéfice environnemental », concluent-ils d’une seule voix.
H.P.(1) Si le biodiesel est produit à partir d’huile (colza, tournesol, soja), le bioéthanol est produit à partir de sucre (betterave, canne à sucre, blé, maïs, pommes de terre).
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